Mairie
Place de la Mairie - 24210 Thenon
À l'est du département de la Dordogne, Thenon est une commune du nord Sarladais, d'une superficie de 2 592 hectares1, chef-lieu du canton du même nom. Elle est arrosée par la Laurence et le Manoire qui prennent leur source sur le territoire communal. Celui-ci s'étend jusqu'en bordure de la forêt Barade, connue à travers l'histoire du personnage célèbre de Jacquou le Croquant dont le roman d’Eugène Le Roy, publié en 1899, est inspiré de faits réels.
L'altitude minimale, 136 mètres, se trouve au sud-est, en amont du Moulin de Ségelard, là où la Laurence quitte la commune pour entrer sur celle d'Auriac-du-Périgord. L'altitude maximale avec 285 mètres est localisée au sud-ouest, près du lieu-dit les Brandes. Le bourg de Thenon est situé sur une colline à une altitude de 268 mètres, au carrefour des routes départementales 67 et 6089.
Il se situe, en distances orthodromiques, 11 km au nord-ouest de Montignac , 22 km au sud d'Excideuil, 18 km à l'ouest de Terrasson-Lavilledieu et 28 km à l'est de Périgueux.
La commune est également desservie à l'ouest par les routes départementales 31 en direction de Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac, et 68 en direction d'Ajat.
Le nord de la commune est traversé par l'autoroute A89 mais son échangeur no 17 (sortie Thenon) se situe en fait huit kilomètres plus à l'est, sur la commune de La Bachellerie.
Au niveau ferroviaire, la gare de Thenon est desservie par les trains entre Brive-la-Gaillarde et Périgueux.
Sur les nombreux plateaux, qui entourent le bourg, poussent des châtaigniers, ormeaux (en voie de disparition), chênes et pins. Dans les champs et vallées on trouve la plupart des arbres fruitiers, et, surtout, noyers, figuiers et poiriers.
Comme pour la majeure partie du département de la Dordogne, le climat est de type océanique dégradé à tendance semi-continentale étant donné la proximité des Causses. Les hivers sont froids, parfois doux, et les étés chauds avec des précipitations relativement importantes tout au long de l'année. Les saisons intermédiaires (automne et printemps) sont souvent propices aux orages parfois violents et averses de grêle.
Au nord-ouest, une portion d'environ 2 km2 du territoire communal fait partie du causse de Thenon qui s'étend également sur six autres communes. Cette zone calcaire boisée remarquable pour sa flore spécifique est classée comme zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type 22,3.
Occupé depuis les temps préhistoriques, le territoire de la commune recèle plusieurs gisements paléolithiques.
C'est à l'époque gallo-romaine que le bourg se développa. Son étymologie serait issue de cette époque. Il semble que Teno soit issu d'un nom de personne gallo-romaine, Attienus ou Attenus, accompagné du suffixe -onem.
À l'époque médiévale, l'existence de la paroisse est relevée dans le cartulaire de Saint Amand dès 1185, elle constituait un castrum, position de défense délimitée à l'ouest par des « fossés » aujourd'hui comblés.
Il ne subsiste que peu de vestiges de cette époque.
L'orthographe de Thenon a beaucoup varié. Ainsi, jusqu'au début du xiiie siècle, seule Teno est usitée. Mais dès 1209, le célèbre troubadour Bertran de Born écrit Thenon. La seigneurie de Thenon, d'abord possession des La Faye, échut par la suite à la puissante famille des Hautefort, ces liens étant renforcés par des alliances comme celle qui unit en 1237 Aymard de La Faye, fils d'Adhémar, seigneur de Thenon, à Marguerite de Born, petite fille du troubadour.
Plus tard, Jean de Hautefort fit son testament à Thenon et « fut ensevely dans l'église de Thenon devant l'autel de Sainte-Anne et de la Vierge, au tombeau de sa mère, avec des obsèques honorables selon sa qualité ».